dimanche 29 janvier 2006

Good night and good luck

Quoi de plus sympathique qu'une dernière séance à l'UGC Ciné-Cité un samedi soir. Se rendre tout frétillant dans une petite salle vide, apprécier une bonne toile, en sortir réjouit par l'intelligence du propos, délecter une bonne binouze au Globe avant qu'il ne ferme... Il est de ces petits plaisirs dont on se souvient une vie entière. Mais voilà, le destin en a voulu autrement et on ne m'y reprendra pas deux fois. Je sais pourtant que le rhum, et a fortiori celui de Guyane dénommé "La Belle Cabresse" a des effets léthargiques sur ma petite personne. Il n'a suffit que d'un pauv' petit verre de ce nectar pour tomber dans les vapes dès les teasers des films à venir.

Le drame, c'est que ce film est particulièrement bon ! Il s'agit d'une critique cinglante du maccarthysme. Vous savez, ce phénomène après guerre élaboré par le président Truman et appuyé par le sénateur Mc Carthy visant à dénoncer les citoyens américains qui auraient de près ou de loin un côté anarco-bolchévique, crypto-stalinien, ou un air un peu "tsoin-tsoin" - car tous les pédés sont des rouges, c'est bien connu. Bref, le film traite de la chasse aux sorcières opérée dans l'appareil d'état des années 50 et le soudain silence des médias quand il s'agit de dénoncer les vrais problèmes de société. En 1h33, injectez-vous une dose de documentaire historique et un concentré de critique du journalisme (toujours d'actualité) via ce cocktail un poil trop arrosé car très très bavard.

Ce deuxième film de Georges Clooney en tant que réalisateur ne manque donc pas de finesse. Le propos est bien appuyé, mais ne glisse jamais vers le moralisme ou le grand spectacle : il reste factuel. Il faut dire que Cloocloo (ça sonne zarb hein ?) connaît bien le sujet puisqu'il a lui même suivi des études de journalisme et que son père était dans la profession. Il faut donc s'attendre à un peu plus de contenu que dans un film de Spielberg ou Burton pour ne citer que les plus vendus (à tous les degrés). Mais il est fort conseillé de boire un p'tit caflard avant de s’engouffrer dans la salle noire sous peine de mélanger - comme moi - un TP sur les routeurs Cisco en plein discours d'hommage au journaliste Murrow. "Pour rester crédible et avoir un minimum de déontologie en tant que journaliste, il faut passer par le protocole de routage Eigrp et ne pas oublier de bien configurer le bande passante via la commande Bandwidth sur les ports DTE et DCE, afin d'optimiser le douloureux chemin vers la vérité".

Dernière chose, quand est-ce qu'ils se décideront à détourer les sous-titres de noir, non de dieu. Un film en VO et en noir et blanc, c'est déjà bien hard à regarder après une semaine de 6 jours. Mais quand en plus on ne lit pas un quart des sous-titres (un film en N&B jouant souvent sur la lumière) très intelligemment inscrits en blanc, ça fait beaucoup pour une alcoolique comme moi.

good night and good luck

vendredi 27 janvier 2006

Gp2x part two, développement en cours

Après deux mois d'attente, Fedex nous a livré vendredi midi notre tant rêvé gp2x. Steph a bossé comme un fou depuis, et uEngine (notre librairie multi-plateforme maison) est déjà quasi opérationnel. Le Deluxe Arcade Pack devrait donc être très rapidement disponible à la vente ! Il est temps de vous livrer mes premières impressions sur cette console de jeux coréenne très atypique.

Ce qui marque en premier lieu sur la gp2x c'est son séduisant design. Et de ce côté, la gp2x ne déçoit pas d'un poil. Tant par son élégante robe noire moins salissante qu'une PSP ou un iPod Nano que par son form-factor idéal pour un petit PMP console de jeux. Le hardware est-il parfait pour autant ? Malheureusement non. Deux petites choses déçoivent dès les premières minutes. Le logement des piles crée une boursouflure très disgracieuse qui aurait pu être gommée si Gamepark Holdings c'était donné la peine d'intégrer une batterie Lithium Ion. Le deuxième élément, c'est le pad directionnel à gauche. D'aspect plus sympathique, il est à l'utilisation bien inférieur à celui de la GP32. D'une, il n'est pas analogique, de deux, sur la plupart des jeux, il répond particulièrement mal.

Suite à plusieurs essais, il semblerait qu'il soit possible de mieux tirer parti de ce PAD gauche en gérant de façon plus avantageuse les diagonales. Mais nous ne savons pas encore pour s'il est judicieux de l'utiliser à son maximum ou de privilégier les boutons de droite. Un autre élément très important pour ce type d'appareil, la qualité de l'écran. De ce point vu, vous ne serez pas déçu. Le rendu des couleurs est magnifique. Bien meilleur que sur nos Pocket PC et autres petites machines de poche présentes à la maison ! Quand au son, il ne fera pas mal vos petites oreilles ; le rendu est plutôt bon.

Mais venons-en à ce qui fâche... le software. Linux c'est bien, mais linux, c'est pas une formule miracle non plus ! Encore faut-il savoir l'implémenter correctement. Le temps de boot est très court pour un linux embedded, mais alors, qu'est-ce que ça plante ! Les logiciels de lecture vidéo et audio sont - je trouve - trop sommaire : à l'image d'un PMP de sous-marque. L'UI quand à elle, est très dépouillé et fonctionnelle, même s'il persiste des problèmes d'ergonomie comme l'assignation non linéaire des touches pour quitter les menus.

Vous ne remarquez pas un point commun avec une machine dont j'ai souvent fait l'éloge et la promotion par le passé ? Vous ne trouvez pas ? Il s'agit du Sharp Zaurus bien sûr. Jouant dans une autre gamme, tant au niveau hard que soft (Qtopia restera à jamais mon OS préféré pour PDA), le Zaurus a toujours pêché par son offre logicielle. Laisser une machine sans défense à la merci du développement amateur est toujours un pari risqué.

Quoi qu'il en soit, cette gp2x est une bonne surprise. Moins imposante qu'une Nintendo DS ou qu'une PSP, elle possède un atout majeur par rapport à ses deux concurrentes : la possibilité de l’utiliser en lecteur de stockage de masse USB sur carte SD lisant en natif MP3 et DIVX. Doté d'un vrai OS, son potentiel s’avère énorme, et l'on peut s'attendre à voir de nombreux logiciels GPL sortir régulièrement pour la console. Développeurs, si vous me lisez, à vos compilos !

gp2x
gp2x
gp2x
gp2x

jeudi 26 janvier 2006

Image Ready est au CSS ce que Dreamweaver est au PHP

Des contraintes pas communes, j'en ai déjà eu. Mais des comme ça, rarement. Je dois, avant vendredi, finir un site en xhtml strict avec des pages générées en PHP. Jusque là, rien de compliqué. Sauf que voilà : mon cher professeur tient absolument à ce que j'utilise Image Ready pour générer le CSS et Dreamweaver pour l'intégration du PHP.

Performance, rapidité, productivité, par palette de 798 kilo-octets.
Pour commencer, il se trouve qu'Image Ready m'a généré 10 images pour un template tout simple, au lieu de 5 dans ma version presque pas optimisée. Les gifs sont complètement dégueux, un truc à te faire bondir n'importe quel infographiste scrupuleux, avec un entrelacement de pixels qui double la taille de mes images. Pour finir, Le CSS généré fait 180 lignes, contre 60 lignes après une heure de débogage.

Ravensburger, partenaire d'Image Ready.
C'est qu'il ne se contente pas de faire un énorme CSS avec des tas de choses inutiles, il construit ça n'importe comment. Il découpe ton bousin en petits bouts, et il les assemble en position absolue, comme un puzzle. Chaque tout petit bout à droit à ses 5 lignes de codes CSS avec les coordonnées x/y histoire de bien coller tout ça contre un bord en haut à gauche. Aucunes des subtilités de bases du CSS n’est utilisées de sorte qu’il n’y ai aucun intérêt à l’utiliser. Les tableaux, dans ce cas présents, sont autrement plus pratiques et légers !

Adeptes du référencement, au revoir !
Certes, ceci est paramétrable, mais dans le soucis de faire tout cela vite (argument qui m’a été avancé lors de la présentation du logiciel), je me suis rapidement retrouvée avec des noms de feuille html, images et ID qui ressemblait en gros à ceci :
  • #maquette_de_base_copie_5_copie_ 2_08,
  • maquette_de_base_copie_5_copie_ 2_5.gif,
  • maquette_de_base_copie_5_copie_ 2.html,
superbe !

Aussi absurde qu’un poisson sans bicyclette.
Le plus amusant c’est que le CSS est tout simplement… inutilisable. Qu’est-ce que j’en ai à faire de DIV en position absolue contenant des images. Mais diable où puis-je glisser mes pamphlets dans tout cet embrouillamini. Oui, c’est cela, nous devons à présent enlever chacune des images pour les réinsérer en tant que background dans la feuille de style. Décidément, ce logiciel défie outrageusement le modèle logique du cerveau de mon père.

Au final, combien d’heures perdues ? Je ne sais guère. Mais, j’avoue devant vous, j’ai feint à ma mission. Je ne me suis point résolue à utiliser Dreamweaver pour la génération automatique de mon PHP. Faut pas déconner non plus.

chat rasé
Il a utilisé Image Ready en 1978, il raconte...

dimanche 15 janvier 2006

Les mots à la con ou comment parler pour ne rien dire

Nous sommes tous des victimes des mots à la con, qu'on se le dise. Qu'ils prennent racine dans nos tics de langage ou qu'ils soient le signe de notre abrutissement le plus profond, les mots à la con se glissent dans notre logorrhée journalière. Vous savez, celle qui nous pousse à parler de sujets à la con dont on ne connaît rien, à des personnes qui ne savent répondre que des lieux communs.

  • Ecologie :
Affirmation idiote : A cause de l'homme, la planète se réchauffe, c'est l'hallu, on va finir par tous brûler.
Expression passe-partout : c'est clair, mais Vanessa, on meurt tous un jour tu sais.

  • Sexualité :
Intox à "ça se discute" : L'homme perd sa virilité, il met des crèmes et cocotte à donf. La métrosexualité gagne du terrain.
Surréalisme doublé d'une connerie sans nom : C'est certainement à cause des pesticides rendant nos hommes stériles qu'ils choisissent une autre orientation sexuelle.

  • Politique :
Laissez-passer à un argument débile : Si Sarkozy passe en 2007, on assistera à un véritable séisme dans la vie politique française.
Tiens, qu'on parle du loup : En même temps, au jour d'aujourd'hui, c'est le seul qui fait quelque chose. Et puis mon beau-frère s'est fait braqué sa gourmette par un sauvageon, ya plus d'saison.

C'est ainsi que naquis une idée démente dans la tête du talentueux Pierre Merle : écrire un livre sur ces mots (en gras, dans le texte). Aucun sujet n'est épargné et surtout pas les blogs ! Les journalistes et politicards en prennent également pour leur grade à travers de vastes sujets comme l'économie à deux vitesses, la boboïsation, l'utilisation d'expression bouche-trou de type entre guillemets jusqu'aux centaines de mots novlanguiens comme l'immobilisme actif, le terrorisme light, l'égalité positive ou bien l'électeur citoyen.

En somme, un régal pour nos pauvres petits esprits critiques. Ceux qui me côtoient savent que cette ouvrage occupe désormais une place de choix dans mon sac, prêt à être brandi tel un petit livre rouge.

les mots à la con


Sur le même sujet :

samedi 14 janvier 2006

Meet the fucking bloggers in bordeaux

Voilà c'est fait ! Ma première réunion blog, c'était hier. Oui, c'est dur de l'avouer, mais je me plie aussi à ce genre de petite sauterie. Malgré la frilosité légendaire des bordelais quand il s'agit de se bouger la couenne, l'enthousiasme était de la partie avec une petite quinzaine de personne toutes plus sympathiques les unes que les autres.

Etre ou pas à fond dans le buzz marketing :)


Les discussions n'étaient ni creuses, ni nombrilistes, ni chiantes. Une bonne soirée en somme ! Cela m'a beaucoup fait penser aux soirées PDA où l'on se rendait sur Lyon/Bron organisé par le grand chef Pavoine ainsi que les deux soirées que j'ai organisé sur Bordeaux il fut un temps ! La première à la concorde, la deuxième au Jacomo.

Bref, si vous êtes sur Bordeaux et que le concept vous intéresse, checkez régulièrement le blog de Beber online, ou de François Goube. Vous aurez l'honneur de m'y rencontrer (si je daigne à vous adresser la parole, ne rêvez-pas !).

Ils en parlent :
                 

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