Parmi les tentatives de classification des être humains, il en est une que je reconnais bien sympathique, c’est la classification par génération.

Elle va dans le sens de la fracture culturelle, qui peu à peu supplante (ou complète) le concept de fracture sociale et de luttes des classes (sociales).

Les baby-boomers, ça, vous connaissez. D'après nombre de sociologues, ils mettent la société au dessus de tout. Ainsi pour nos cinquantenaires, Le bonheur s’atteindrait par le travail et la réussite sociale, mettant l'accomplissement de soi au second plan.

Mais que savez-vous des générations X et Y ?

Génération X, idéal spatial, désillusions et cynisme.

Selon Wikipedia, il s’agirait des occidentaux nés entre 1961 et 1981, mais certains s’accordent pour dire qu’en France ce serait entre 1964 et 1977 ou entre 1961 et 1978 (rien est clair pour la classification française).

Enfants, ils avaient la tête dans les étoiles. La révolution manquée de 1968 a fait d’eux des apolitiques convaincus, bien plus préoccupés par la conquête de l’espace et le progrès des sciences et des techniques.

Philippe Katerine, digne représentant des X, est l’auteur d’une chanson qui résume bien l’état d’esprit des jeunes garçons de l’époque.



A la télévision, ils ne juraient que par Albator, Capitain Flamme et Ulysse 31. Adolescent, la conscience d’être une génération minoritaire, écrasée par les baby-boomers, inhibe toute forme de révolte constructive. Touchés de plein fouet par le chômage, le SIDA, les rêves d’enfants s’envolent, l’esprit punk se généralise. No futur et tout l’toutim, qui n’aboutiront qu’à quelques échauffourrées et un sentiment d’être exclus d’avantage.

Adulte, le X est un être désabusé. Il ne croit pas en grand chose, ce sent désespérément nul et prie pour qu’il ne lui arrive rien de pire.

A partir de 1978, arrivent les Y, la génération p’tit con.

L’i grecque, c’est le p’tit frère ou la p’tite sœur du X. Face au complexe d’infériorité du frangin, il affiche une arrogance folle. Déjà, ils ont la chance d’être plus nombreux et profitent du débroussaillage des X. Ils ne croient en rien, même à 8 ans. Ils tiennent tête, se moquent des adultes, sont canaillous comme pas deux.

Pour moi, c’est la génération South Park. On peut se moquer de tout, dans l’excès et avec la ferme intention de ne s’attacher qu’à une seule idéologie, celle de n’en avoir aucune. Dérision est le maître mot de cette génération nourrie aux mangas débiles dont ils reconnaissent aisément leurs bêtises avec une franchise et un recul à faire trembler les X. Le cynisme dépressif des X se fait alors surpasser par tant de désinvolture tranquille.

Alors les vieux, prêt à affronter la génération Y ? Que peut-on espérer de cette génération de cancrelats ? La suite bientôt sur ce blog...